Bien que les flux commerciaux entre la France et l’Ukraine et la Russie soient faibles pour la filière bois, dans un marché déjà tendu, ce conflit risque d’impacter les marchés des sciages de résineux (pins notamment) et de chêne, de panneaux de contreplaque de bouleau, les palettes et les pellets. Cependant, c’est un impact indirect qui est plus à craindre. Malgré les récents investissements des entreprises françaises de transformation des bois, 40% des produits proviennent encore des pays partenaires de l’Union Européenne. Or la Finlande importe 5.8 millions de m3/an de bois ronds de Russie pour son industrie, l’Allemagne importe 750 000 m3/an de sciages russes…
Ainsi, des tensions sur le marché de la palette bois, des panneaux contreplaqués de bouleau pour l’agencement, de lattes de sommiers en bois lamellé-collé, ou de bois rouge (hors douglas) pour les terrasses sont à craindre. Ces tensions laissent présager d’augmentation des prix, d’autant plus que les stocks européens sont au plus bas. Le prix et la disponibilité des énergies fossiles constituent un autre vecteur d’inflation.

Ces nouveaux évènements montrent une fois de plus la nécessité de gérer les forêts régionales (on ne prélève que 40% de l’accroissement annuel en Auvergne-Rhône-Alpes) et de moderniser les entreprises de première et de seconde transformation afin d’approvisionner les marchés régionaux en produits bois !