Protéger

Les fonctions de la forêt

La forêt nous protège chaque jour de nombreux dangers

La forêt nous protège chaque jour de nombreux dangers. Parmi eux, la pollution des eaux, les chutes de blocs, les avalanches, l’érosion… Mais elle a aussi un rôle particulier dans la prévention des incendies de grande ampleur lorsque celle-ci est gérée efficacement et durablement.

L’eau

La forêt a un impact positif sur la qualité de l’eau. La forêt assure un rôle de dilution des teneurs en nitrates excessives. Au contact des eaux polluées, les racines des arbres jouent un rôle épuratoire, purificateur. Le boisement permet de réguler le taux de nitrates et améliore la potabilité de l’eau sans passer par des traitements chimiques ou phytosanitaires plus coûteux.

La forêt limite le ruissellement. En effet l’infiltration de l’eau de pluie est favorisée par la porosité du sol forestier qui va retenir, ralentir et filtrer l’eau, au détriment des ruissellements de surface.

Maintenir le peuplement forestier en pleine croissance comporte moins de risque que des Peuplements vieillissants qui ne joueraient plus leur rôle protecteur. Un dépérissement massif d’arbres impacterait la qualité de l’eau.

Chutes de blocs de pierre

Philippe Gaudry – CRPF RA © CNPF

En France, 40% des forêts de montagne agissent comme un pare-bloc naturel. En effet ces chutes de blocs menacent les habitations et les routes. Pour s’en protéger on a recours à diverses installations de génie civil, comme par exemple les filets pare-pierres, qui ont un coût très important. Lorsqu’une forêt est présente, on constate que les rochers sont arrêtés par les arbres. On comprend alors que la forêt constitue une alternative écologique et économique aux dispositifs techniques.

Protection des sols

La forêt joue un rôle de premier plan dans le maintien des sols et la protection contre l’érosion. Elle protège ainsi directement des bâtiments et des infrastructures diverses (routes, voies ferrées) des départs d’avalanches, des chutes de blocs, des coulées de boues et des glissements de terrain. Cependant son action n’est durable que dans la mesure où l’entretien est régulièrement exécuté et ce, souvent, dans des conditions difficiles.

Protection contre l’incendie

Pour éviter les incendies de grande ampleur (comme en Grèce en 2007 ou au Portugal en 2012) les forestiers français doivent accentuer leurs efforts en terme de dynamisme de gestion et de prévention. Une Gestion durable permet de diversifier l’âge des peuplements d’arbres. La Biodiversité est ainsi favorisée tout en limitant le volume de bois sur pied et donc de combustible, améliorant l’accès au massif et au feu. Le nombre d’arbres morts et secs augmente également les risques, il est donc impératif de les sortir régulièrement.

Les gestionnaires forestiers participent à la surveillance des massifs, créent et entretiennent les pistes d’accès et les réserves d’eau. En effet la lutte contre l’incendie nécessite un important réseau routier pour que les pompiers accèdent au plus près du feu. Par ailleurs, certains PPR (Plans de Prévention des Risques) imposent aux propriétaires et exploitants forestiers des règles de gestion et d’exploitation forestière à l’intérieur de zones à risques. Notamment l’obligation de débroussaillement afin de limiter les combustibles végétaux par l’élagage et l’élimination des bois morts à terre ou en procédant à une rupture de la continuité de la végétation (création d’une clairière, Lisière…).

La forêt correctement gérée protège l’homme de certains éléments naturels (eau, feux, roches…). Cette protection est bien moins efficace lorsque la forêt vieillit et s’affaiblit.