La Coupe Rase, ennemie de la Forêt ?

La Coupe Rase, ennemie de la Forêt ?

bandeau coupe rase

Quand l’on parle de coupe rase, savons-nous exactement de quoi l’on parle ? Aujourd’hui, ce terme revient comme un synonyme de mauvaise gestion de la forêt or cette expression regroupe des réalités bien différentes. Si la définition est simple puisque cela correspond au prélèvement de la totalité des arbres sur une surface donnée, il convient pour bien la définir de savoir pourquoi elle est réalisée.

Ainsi, il existe différentes formes qui sont liées au mode de gestion appliqué (voir article sur les modes de gestion) ou encore au contexte :

  • Coupe sanitaire: les arbres mourants (sècheresses, Scolytes…) sont retirés de la parcelle pour replanter des arbres sains et adaptés au sol. Pour exemple, cette vidéo d’un coupe sanitaire réalisée dans le Puy-de-Dôme
  • Coupe définitive sur semis acquis: en futaie régulière avec régénération naturelle, on doit enlever les arbres mâtures (= les semenciers) pour que les jeunes arbres issus de graines poussent librement
  • Coupe de renouvellement: en futaie régulière, on peut choisir la régénération artificielle (=plantation) lorsque la régénération naturelle n’est pas possible (essence non-adaptée, instabilité…)
  • Coupe par bouquet ou parquet: en futaie irrégulière, on peut avoir une irrégularité pieds à pieds (= les petits arbres côtoient les plus grands) ou sur l’ensemble de la forêt. La première solution est possible bien que difficile à mettre en œuvre sauf si le propriétaire consacre du temps à sa forêt ou à la possibilité de faire intervenir un spécialiste régulièrement. La seconde consiste à travailler en « lots » que l’on appelle bouquet (environ 0.5 à 1ha) ou parquet (environ 2 à 4ha), la forêt prend donc l’aspect d’une mosaïque de Peuplements de tous âges
  • Coupe de taillis : la gestion en taillis est un mode de gestion ancien praticable sur certaines essences feuillues. Le principe est simple, on coupe le peuplement vers 30 ans puis on laisse repousser naturellement les rejets de souche jusqu’à l’exploitation suivante.
  • Défrichement: il ne s’agit pas d’une option sylvicole mais d’un changement de nature de culture. L’objectif ici est, dans le meilleur des cas, un retour du terrain à l’agriculture sinon une artificialisation (urbanisation)

Chaque peuplement forestier est différent et chaque décision de gestion doit être prise en fonction de nombreux paramètres : surface, essence, peuplements voisins, réchauffement climatique, souhaits du propriétaire, impact paysager, environnemental ou économique…

Cependant, l’Etat encadre ces coupes rases puisque les forestiers doivent demander des autorisations administratives dès que les seuils surfaciques (variables d’un département à l’autre) sont dépassés.

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